20 avril 2012
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Pff
A la moindre brise
Tu perds un peu de ta parure,
Tes aigrettes se dispersent
Aux quatre vents.
Pff
En te délitant,
Tu fécondes à l’infini
Les champs verdoyants.
Tes minuscules flocons d’étoiles
S’envolent dans le ciel
Et constellent l’azur
D’une pluie opaline.
Pff
Pris au jeu,
Je recrée
De mon souffle
Ce tableau évanescent
Published by salvatore sanfilippo
13 avril 2012
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T’as pas de veine
T’es victime
De la persécution humaine
De l’appétit féroce
De ces bouffeurs de salades
Tes feuilles
On les assaisonne
On les hache menu
On les dévore
Jamais on ne te laisse tranquille
Puis quand ces croquants voraces
De vieillesse succombent
Ils viennent d’outre tombe
Te sucer le rhizome
Bouffer
Quelle guigne
Les pissenlits par la racine
Published by salvatore sanfilippo
7 avril 2012
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A côté de celui de Pauline
Sur le mur du lycée
Qui a bien pu écrire cela
Tous ceux qui franchissent le portail
Vont penser
Qu’on sort ensemble
Que je suis amoureux d’elle
C’est faux
Ca ne risque pas d’arriver
Je peux vous le certifier
Vous la connaissez
Cette crâneuse
Qui fait sa maligne
Qui est maniérée
Comme une actrice de cinéma
C’est pas mon genre
Et puis autant le dire
Elle est moche
Avec ses petits yeux de souris
Et ses lèvres pincées
Elle me fait pas flasher
Mais alors pas du tout
C’est une évidence
Je préfère Estelle
J’aimerai bien sortir avec elle
Je pense à elle
Tous les jours
Quand elle va voir mon nom
Accoler à celui de cette enquiquineuse
Avec une fille au bras
Published by salvatore sanfilippo
2 avril 2012
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J’ai des doutes
Sur la réalité de mon être
Ne suis-je pas l’avatar
D’un informaticien
L’androïde d’un scientifique
Qu’il va détruire
Quand il aura créé
Une version plus performante
Un robot
Fait de chair
Auquel on aurait greffé
Une conscience
Et qu’on observe méthodiquement
Ne suis-je pas un hologramme
La projection onirique d’un rêveur
Qui retournera au néant
A son réveil
Je ne vais me laisser faire
Je vais réagir
et me défaire
de ces liens pesants
Je vais aspirer
Capter
Leur souffle de vie
Et c’est eux
Qui disparaîtront
A jamais
Dans le tourbillon
De l’abîme
Je serai alors
La seule réalité
De ce monde
D’illusions
Published by salvatore sanfilippo
17 mars 2012
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Il la
hait
Quand elle prend ses
aises
C’est une
plaie
Ces hommes qui lui
plaisent
Il
sait
Que des amants
Elle en a eu
seize
Qu’a-t-elle
fait
Avec le dernier à
Fez
Un certain
Blaise
A la mine un peu
niaise
On peut pas le
nier
Que lui a-t-elle trouvé
Peut-être qu’il est plein de
blé
Enfin c’est sa
thèse
Pour ne pas envenimer les choses il se
tait
Il arrive qu’ils soient en
paix
Lui la paix l’apaise
Elle la paix lui
pèse
Alors il dit je m’en
vais
En région lyonnaise à
Vaise
Prendre le
frais
Et surtout ne ramène pas ta
Fraise
Published by salvatore sanfilippo
3 mars 2012
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4 mars 1943 (Bologne) - 1 mars 2012 (Montreux)
Published by salvatore sanfilippo
3 mars 2012
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M’a dit
Va voir ailleurs
Si j’y suis
Pour lui faire plaisir
( Que n’aurais-je pas fait
pour lui faire plaisir )
Je suis parti très loin
Ailleurs
pour voir si par hasard
Elle y serait
L’ai pas trouvée
L’ai attendue
Peut-être
N’avait-elle pas eu le temps
D’y arriver
Ailleurs
C’est pas la porte
A côté
L’ai attendue
Longtemps
En vain
Et puis suis revenu
Dépité
La retrouver
Elle n’y était plus
Elle était partie
Ailleurs
Published by salvatore sanfilippo
25 février 2012
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Published by salvatore sanfilippo
23 février 2012
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Il m’a dit de me dépêcher
Et je me suis dépêché
Il m’a dit
De cravacher
De me grouiller
Et j’ai cravaché
Je me suis grouillé
Il m’a dit de mettre les bouchées doubles
Le grand braquet
Il m’a dit de speeder
De cavaler
De faire fissa
Et j’ai obtempéré
Sans broncher
Je me suis magné le derche
Remué le popotin
Parce qu’il l’avait demandé
Il a rajouté
Et que ça saute
Et j’ai
So
O
O
O
O
O
Té
De la falaise
Et on m’a ramassé
A la petite cuillère
Méconnaissable
Published by salvatore sanfilippo
15 février 2012
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21:11
Thierry ROQUET
C’est un lit parfaitement triangulaire.
Elle du côté A-B, moi du côté C-B, chacun sa place, chacun sa nuit, ce qui fait que nous nous endormons en V. C’est à l’extrémité du V- au point B-, que nos pieds se chevauchent...quoique les miens, plus grands, débordent largement du lit : position inconfortable qui n’en finit pas de déformer mon corps, de plus en plus élastique.
Dommage...ses pieds sont chauds là-bas, en éventail.
Au milieu du lit, parfaitement triangulaire, dans l’espace vacant, nous avons planté un cerisier. Il y a fort longtemps. Le chat y grimpe parfois pour surprendre les volatiles qui suivent les avions, à la vitesse de la lumière des rêves
Published by salvatore sanfilippo