Fiat lux
Lux fuit
Est une expression latine
Qui veut dire
ma fiat
Qui est voiture de luxe
A le radiateur qui fuit
Moralité
Avec les bagnoles
On a toujours des emmerdes
La huppe pupule
Pour qu’elle réponde à votre appel
Il faut lui chanter
Viens pupule viens
Parce que si vous chantez
Viens poupoule viens
C’est tout un troupeau de gallinacés
Qui déboule d’un poulailler
C’est bien moins huppé
Il faut le reconnaître
Que les z’huppes
Qui volent légères au vent
On me salue respectueusement
Dans l’autobus
On me cède la place
Je ne fais plus la queue
Dans les files d’attentes
Depuis que
Dans ma promenade quotidienne
Avec mon animal de compagnie
J’ai troqué
Mon caniche nain
Pour une panthère noire
tiré du recueil "A tous les contrariés"
Arrête de jouer avec ta franchise tu vas blesser quelqu’un
La terre est ronde et la vie est plate
Les jours « menthe »
Jamais deux sans toi
Une fougueuse envie de rien
La vie n’est pas passée loin
Vous tombez bien
Oui je m’entraîne
Je me suis spécialisé dans le refus, je dis non, sauf si on insiste
Et l’avenir me sourit de toutes ses dents noires
On veut la liberté et pire on l’obtient
« Et tu crois sans doute qu’elle pisse bleu » cette phrase ne cesse pas de m’intriguer
depuis que je l’ai entendue – prononcée dans la rue sur un échafaudage
Il a dégainé le premier son « comment allez vous ? » m’administrant
(sciemment je suppose ) le rôle du bredouillant
On se trompe sur tout mais c’est sur soi que la tromperie exerce ses plus puissants effets
Certains hommes morts ( Leopardi par exemple ) me sont beaucoup plus nécessaires que certains vivants ( mon voisin par exemple )
Quand il commence à parler des humains comme s’ils surgissaient du fin fond de la galaxie...
Comment est ce qu’on en vient à dévorer une tablette de chocolat en deux minutes ?
Départ réussi pour la mésange bleue, yeux clos, bec dans la boue, plumage intact,
Salut et chapeau la belle
Jean pierre Georges ( Décharge n° 160 )
Parfois le miroir ferait mieux de réfléchir
Parfois en cas de besoin la pipistrelle
S’amourache d’un cacatoès
Parfois le soleil est dans la lune
Parfois sans doute par manque de maturité
Les tomates sont dans le journal
Parfois dans les yeux de mon amie,
toutes les nuances de l’arc en ciel
et même d’autres couleurs que personne ne connaît
parfois geai zéro phote an ortografe
Parfois la mouette rieuse a le cœur gros
Parfois la chouette aimerait vivre au jour le jour pour voir
Parfois les rues piétonnes ça fait marcher le commerce
Parfois pendant la récré, la mer vient lécher le bac à sable
Parfois le cow-boy solitaire n’est pas insensible
Au charme de l’été indien
Parfois le coquelicot agite un chiffon rouge
Parfois les lendemains de fête
les arbres ont vraiment la gueule de bois
Parfois le poisson rouge m’écrit
un petit mot rapide sur du papier bulle
Parfois le poète les plombs
extrait du recueil de jean claude Touzeil " Parfois" illustrations Maud Legrand - éditions L'idée bleue
Le sosie de Serge Gainsbourg
A poignardé
Le sosie de Johnny
Hallyday ...
Si un jur
un individu
A l’idée...
Saugrenue de me ressembler
Comme une
( Voire deux
Guttes d’eau )
J’espère qu’il saura se tenir
Qu’il ne fera pas un mauvais cu
Je me sentirais un peu responsable
Je soigne tous les détails de ma vue
Je fais mille efforts
Pour donner
Une image cule
De ma personne
Je serai ennuyé
Que tout cela échue
Par la faute
D’un lulu
Qui aura eu
L’étrange
A l'idée...
De me ressembler
Comme une
( Voire deux
Guttes d’eau )
Ca m’énerverait
Beaucu
12 X 15 cms
80 pages
10 € port compris
ISBN 978-2-9543831-2-5
Pour commander le recueil auprès de l'association Le Citron Gare, contact : p.maltaverne@orange.fr
Et en guise d'apéritif, un poème extrait de "Sous les fleurs de la tapisserie", à vous faire partager :
Script
Les jours où je ne
comprends plus rien
je me dis
peut-être qu'on vit tous
dans une série télé
peut-être que j'ai juste
oublié d'apprendre
mes répliques
peut-être que je suis
restée coincée
dans la coupure pub
Marlène Tissot est née en 1971. Elle a publié quatre recueils de poésie, dont "Nos parcelles de terrains très très vagues", éditions Asphodèle, collection "Minuscule" (2010) et "Je me souviens, c'est dimanche", éditions Asphodèle, collection "Confettis" (2013), ainsi qu'un premier roman remarqué, "Mailles à l'envers", sur l'enfance et l'adolescence blessées, en 2012. Voici son blog : http://monnuage.free.fr/
Somotho est née en 1982, sous un patronyme tout à fait différent. Elle poursuit des études d'art appliqués, avant de les enseigner dans un lycée parisien, tout en poursuivant en parallèle ses activités artistiques. Son atelier-laboratoire, qu'elle transforme aussi parfois en appartement et qu'elle partage avec un chien, un chat et deux poissons rouge imaginaires, est le lieu de multiples expérimentations, qui se situent entre l'observation du monde réel, et une réécriture de celui-ci, en perpétuels mouvements.
Voici son site : http://somotho.ultra-book.com/
Somotho a également une page sur Facebook (Somotho Graphisme - petites Histoires).
https://www.facebook.com/somotho.graphismepetiteshistoires?fref=ts
Patrice Maltaverne
« Buck you », sous-titré "Tournée des bars dans le cercle de l’enfer de Charles Bukowski", qui vient de paraître aux éditions Gros Textes, constitue un « hommage » à la poésie de Charles Bukowski rendu par plusieurs auteurs, respectivement Hélène Dassavray, Eric Dejaeger, Henry Denander, Cathy Garcia, Frederick Houdaer, Gerald Locklin, A Manning, Renaud Mahric, Hervé Merlot, Owen Roberts, Thierry Roquet, Ross Runfolo, Marlène Tissot et votre serviteur. ( Patrice Maltaverne )
Charles Bukowski n’était pas seulement un poète américain, c’était également un romancier, auteur entre autres du "Journal d’un vieux dégueulasse » et surtout, surtout, pilier de bar.
Aujourd’hui en France, et c’est une chance, les textes de Bukowski sont plus connus que ceux des certains auteurs bien français, bien cérébraux et bien ennuyeux.
En prise directe avec la vie, comme on dit, donc avec ses misères diverses et variées, les poèmes de Bukowski ont l’immense avantage d’être clairs et de parler à des lecteurs qui ne sont pas des spécialistes de la poésie, ce qui ne signifie pas qu’ils soient mal écrits, loin de là !
D’ailleurs, dans cette anthologie, les auteurs publiés ne cherchent pas toujours à écrire à la manière de Bukowski, ou même à écrire des poèmes, mais se situent plutôt dans sa lignée, leurs textes étant partagés entre révolte et critique sociale, je pense par exemple à ceux de Cathy Garcia et de Renaud Mahric.
D’autres auteurs, comme Hélène Dassavray, imaginent une tranche de vie vécue en compagnie de Charles Bukowski.
Sinon, la plupart des participants à « Buck you » parlent de la dèche quotidienne, de l’écriture et du sexe (!), souvent avec humour, comme en témoignent les contributions de Eric Dejaeger, Henry Denander, Frederick Houdaer, Gerald Locklin, A Manning, Hervé Merlot, Owen Roberts, Thierry Roquet, Ross Runfolo.
En guise d’exemple, voici deux poèmes extraits du recueil :
« un temps il vendait
des voitures
pour Chevrolet
un temps elle fut
vendeuse
pour Wall-Mart
aujourd’hui ils picolent
& ça les rend heureux
ça les rend très malheureux
mais pas longtemps
un temps ils ont
tâté de la coke
mais la bière c’est moins cher
moins dangereux
moins compliqué
un temps il a fait
une école de commerce
un temps elle a appartenu
à l’équipe de basket
la bière
c’est moins compliqué
(un temps pour tout) »
Hervé MERLOT
« Directive médicale de pointe
Si jamais je devais m’effondrer en public,
Mon vœu le plus cher serait que la Réanimation
Bouche-à-Bouche me soit administrée uniquement par
La (les) plus belle(s) femme (s)
A proximité.
Le travail continuerait
Au minimum une heure après que le dernier signe de vie
Eut clairement disparu.
Même à ce point,
Tout espoir ne devrait pas être abandonné,
Mais la stratégie devrait passer
De Bouche-à-Bouche à Bouche-à-Bite.
Réfléchissez-y,
Dans l’esprit de la Médecine Préventive,
Pourquoi ne commençons-nous pas
Immédiatement ? »
Gerald LOCKLIN
A noter enfin la corde plus sensible de Marlène Tissot dont les textes, qui vient clore de belle manière ce recueil homogène.
Pour vous procurer les 154 pages de « Buck you » vendues au prix de 12 € (+ 2 € de port), écrivez à Gros Textes (Yves Artufel, Fontfourane, 05380 CHATEAUROUX LES ALPES) et/ou allez jeter un coup d’œil sur le blog de l’éditeur : http://grostextes.over-blog.com/
78 pages 10€
sanfi@laposte.net