Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 22:36

J'ai ramassé un caillou

j'en ai ramassé un autre

un petit et un riquiqui

Je pose le petit caillou dans l'herbe

et le riquiqui dessus

J'ai fait un bonhomme de neige sans neige

GS maternelle Sévigné

(d'après un poème de Patrick Joquel)

 

 

 

 

Voilà docteur

Pour commencer

J’ai dévoré

1 mamie

Après j’ai englouti

2 chocolatiers

3 bricoleurs

4 boulangers

5 infirmières

Enfin je dois avouer

Dit la salle de cinéma

Un peu gênée

Que j’avais encore faim

Alors j’ai avalé

6 classes de maternelles et leur maîtresse

Maternelle Sévigné

(d’après un poème de Jean-Claude Touzeil,

dans le cadre d’une correspondance avec Patrick Joquel.)

Partager cet article
Repost0
5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 22:19

 

LA PETITE FILLE
C’est moi qui frappe aux portes,

 

Aux portes, l’une après l’autre.

Je suis invisible à vos yeux.

Les morts sont invisibles.

Morte à Hiroshima

Il y a plus de dix ans,

Je suis une petite fille de sept ans.

Les enfants morts ne grandissent pas.

Mes cheveux tout d’abord ont pris feu,

Mes yeux ont brûlés, se sont calcinés.

Soudain je fus réduite en une poignée de cendres,

Mes cendres se sont éparpillées au vent.

Pour ce qui est de moi,

Je ne vous demande rien :

Il ne saurait manger, même des bonbons,

L’enfant qui comme du papier a brûlé.

Je frappe à votre porte, oncle, tante :

Une signature. Que l’on ne tue pas les enfants

Et qu’ils puissent aussi manger des bonbons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DIMANCHE

Aujourd’hui c’est dimanche.
Pour la première fois aujourd’hui
ils m’ont laissé sortir au soleil,
et moi,
pour la première fois de ma vie,
m’étonnant qu’il soit si loin de moi
qu’il soit si bleu
qu’il soit si vaste
j’ai regardé le ciel sans bouger.
Puis je me suis assis à même la terre, avec respect,
je me suis adossé au mur blanc.
En cet instant, pas question de gamberger.
En cet instant, ni combat, ni liberté, ni femme.
La terre, le soleil et moi.
Je suis heureux.

 

(1938)

 


Extrait de Il neige dans la nuit et autres poèmes, éditions Gallimard, 

 

 

 


ANGINE DE POITRINE

Si la moitié de mon cœur est ici, docteur,
L’autre moitié est en Chine,
Dans l’armée qui descend vers le Fleuve Jaune.

Et puis tous les matins, docteur,
Mon cœur est fusillé en Grèce.

Et puis, quand ici les prisonniers tombent dans le sommeil
quand le calme revient dans l’infirmerie,
Mon cœur s’en va, docteur, 
chaque nuit,
il s’en va dans une vieille
maison en bois à Tchamlidja 
Et puis voilà dix ans, docteur,
que je n’ai rien dans les mains à offrir à mon pauvre peuple,
rien qu’une pomme,
une pomme rouge : mon cœur.
Voilà pourquoi, docteur,
et non à cause de l’artériosclérose, de la nicotine, de la prison,
j’ai cette angine de poitrine.

Je regarde la nuit à travers les barreaux
et malgré tous ces murs qui pèsent sur ma poitrine,
Mon cœur bats avec l’étoile la plus lointaine.

 


Extrait de Il neige dans la nuit et autres poèmes, éditions Gallimard, 

 

 

 

                                                                                         

 

 

 

Partager cet article
Repost0
29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 14:28
« Quand mon verre est vide
Je le plains
Quand mon verre est plein
Je le vide. »



.LE MUSÉE DES POETES
.
Il est question de fonder un « Musée des Poètes ».
(Les Journaux)
 Ah ! mon Dieu ! messieurs les poètes,
Jeunes ou vieux, petits et grands,
Depuis quelque temps, que vous êtes
Devenus chez nous encombrants !

Dans les moindres feuilles publiques
Il faut qu’on s’occupe de vous ;
Et l’on vous croirait faméliques,
Et de tous les postes jaloux.
Ne soyez pas insatiables,
O poètes, aimés des dieux,
Sans cela, par les mille diables !
Vous nous deviendrez odieux.

 

Lorsque vous mouriez sur la paille,
Jadis, vous faisiez moins de « foin ».
Aujourd’hui, vous faites ripaille,
Et vous n’avez pas d’autre soin…
 
 


Le sort ne vous est plus rigide
Vous êtes ses enfants gâtés.
L’État vous prend sous son égide,
Et vous comble de ses bontés.

 

Il vous flanque des bénéfices,
Sinécures, fromages gras…
Où le plus clair de votre office
Consiste à vous croiser les bras.
Tantôt, c’est des bibliothèques
Où vous êtes chauffés, logés,
Ave des traitements d’évêques,
Et de tout impôt soulagés.


Et tantôt, c’est des pris de Rome,
Académiques, Montyon.
Il n’est jusqu’à Sully Prud’homme
Qui ne vous offre un galion.
On vous joue en pleine nature,
En des cirques gallo-romains,
Sur des théâtres de verdure,
Sans escompter les lendemains.

Clarétie ouvre sa grand’porte ,
Dès que vous lui parlez en vers,
Et notre Sarah vous colporte
Aux quatre coins de l’univers.
Enfin, bien loin d’être posthumes,
Vos vers partout glorifiés,
Pour les éditer en volumes,
Fasquelle se traîne à vos pieds.


Une fois morts, on met vos bustes
Dans nos squares et nos jardins,
Bustes nés sous les doigts robustes
De nos Desbois, de nos Rodins.
 

A chaque instant, on vous décore
Du ruban rouge de l’Honneur.
Qu’est-ce que vous voulez encore ?…
Un musée ? Et pourquoi, Seigneur ?


Vous sombrerez sous la risée.
D’ailleurs puisqu’on est là causant,
Que mettrez-vous dans ce musée,
Afin de le rendre plaisant ?

Vos dictionnaires de rimes ?…
Vos lyres et vos barbitons,
Vos encriers et d’autres frimes,
Vos plumes et vos mirlitons ?…

Et, dans une salle voisine
Sera-ce vos brouillons mort-nés ?
Peu nous importe la cuisine,
Quand les vers sont bien cuisinés !
 


Y verra-t-on, à la rescousse,
Le sonnet d’Arvers ? Le réchaud
De ce si lamentable Escousse ?…
- Mes enfants, j’en ai déjà chaud !

Ou bien encor la « coupe sainte »
De Mistral ? le vase brisé
De Prud’homme ? un restant d’absinthe
Que Verlaine aura repoussé.
Allez-vous remuer nos fibres
Avec ces « corpus delicti »
L’églantine d’or des félibres,
Ou la rose des Rosati ?…

O poètes, race insensée,
Croyez bien, sans autre examen,
Qu’il n’est pour vous qu’un seul musée,
C’est la mémoire des humains !
 
RAOUL PONCHON
le Journal
30 juillet 1906
Partager cet article
Repost0
29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 14:14

Elle sont arrivées, inattendues.
Au nombre de sept, dont des jumelles,
Accompagnées d’un espace et d’une apostrophe.

Sept lettres qui en suivaient d’autres
Tout aussi anodines, aux apparences communes,
Situées à la fin de ton message.

Ce qu’il disait ? Je ne sais plus.
Mais cette phrase est toujours là,
Il va rester en cœur ton « je t’aime ».

 

J’ai vu la pluie s’arrêter
En regardant par la fenêtre
J’ai vu ma tristesse s’arrêter
En regardant dans tes prunelles

Tout était gris, terne et froid
Lorsqu’une éclaircie fit surface
Tout était morose, prosaïque et aigre
Lorsque ma main se réfugia dans la tienne

Je suis sur un p’tit nuage
Dans un ciel qui n’en comporte pas
Suis-je en train de tomber ?
Peut-être bien mais j’m’en fous

Précaire équilibre entre le vol et la chute
Sensation grisante et vertigineuse
Précaire équilibre entre moi et nous
Sensation d’être vivant, d’être mieux

Tout sera nouveau pour nous
Construisons, bâtissons
Tout sera au beau fixe
Vivons, aimons

 

 

Partager cet article
Repost0
29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 13:58

 

Il n'y a pas à en voir, ni à en montrer chaque jour. Il n'y a pas quelque chose à faire ou à défaire chaque jour. Il n'y a tout de même pas quelque chose à dire, ni à en dire chaque jour. Nous faisons comme si. Nous nous imaginons avec intérêt et trouvons qu'il y a tout de même ce petit quelque chose-là qui pourrait bien être dit et cette autre chose qui ne saurait être tu. Alors, nous le disons et ne le tuons pas. Nous nous imaginons qu'il y aura quelqu'un qui entendra notre quelque chose et même quelqu'un qui écoutera notre quelque chose. Nous aimerions le livrer sans ruban, nous apprécierions de ne pas l'apprêter et de le livrer tel quel. Nous rêvons qu'il puisse être accueilli simplement, spécialement et simplement accueilli. Nous nous imaginons même être capables d'entendre et d'écouter quelque chose en retour. Nous nous l'imaginons et chaque jour pourtant nous faisons l'artisan de nos hurlements sourds et nous-mêmes devenons sourds et par beau temps, sifflotons sourdement.

Partager cet article
Repost0
29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 10:35

Le froid pèle les faces
Plus de trous de nez à nos statues
Que des stalactites qui nous relient à la débâcle
Bon signe

J’attends tu attends
Que ça redémarre
Un rayon de soleil 
Puis le cycle de l’eau
Dans les caniveaux
Avant de t’enfuir au levant
Qui ressemble à un couchant

Ta silhouette est la dernière main
Ajustée sur l’horizon livide
Tu tournes au coin de l’avenue
Et à cet instant je jure que notre ville 
Est un fétu d’absence

 

 

 

----------------------------------------------------------------------------------

 

 

 

Le sage suit exactement les bords de la route
Qui sont les clôtures des immeubles fermés
Les bordures de forêts piégées
Les talus des no man’s land paysagers
Il en conclut que la vie
Est une question d’ensembles
Mais lui refuse d’entrer à l’intérieur
Comme un corps déshabillé
Par ces mondes curieux
Il refuse d’être irradié en douceur
Au hasard des bienfaisances d’humains 
Saisies au passage
C’est lui le passage
C’est lui la force
Qui a choisi de ne pas finir au placard
Dans un endroit d’où sortir juste
En marche arrière

 

 

 

 

 

 

 

------------------------------------------------------------------------

 

Je ne veux pas remonter de sitôt

Dans la cervelle de mon inspiratrice

J’ai peur d’attraper froid

À cause de son rhume de cerveau

 .

Derrière les buées qui s’épanouissent

À l’intérieur de la plus belle chambre du château

Elle n’est plus qu’un triste fantôme

Sa silhouette lui va mal

 .

Au bout de quelques heures d’attente

Elle a tenté de vivre

Mais ses yeux étaient des billes d’agate

Qui écartaient les murs confortables.

 

 

 

------------------------------------------------
.

Dans ma tête

J’attends qu’une chanson banale commence

 .

Un deux

Et mes yeux se ferment

De chaque côté de l’éternité

 .

Trois quatre

Je piétine avec mon corps

Dans une clairière qui ressemble

À celle de mon enfance

 .

Je m’arrête de compter

Au bord de la source merveilleuse

Déplaçant le verre frais de l’eau

Qui reconstruit ton visage

 .

Dans le sens de l’amour

Mon corps est allongé

 .

Depuis

Je me vois endormie

Au bout de cette source si rare

Que je ne la quitte plus

 .

Ma bouche boit l’eau d’un métal

En pleine crucifixion de l’âme

 .

Je vais compter jusqu’à cent

Pour que le rideau noir de l’absence

Me divise sans souffrances.

____________________

 

Partager cet article
Repost0
15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 15:21

« Paysages tant aimés /Jamais plus vous ne serez les mêmes / Les rêves se mêlent aux souvenirs, /Naissent des lieux héritiers de mes regards /Empreintes des pays étranges /Je frôle votre éternité /Je vous réinvente /Pour ne pas vous perdre. » Ce poème, intitulé « Pays tant aimés ", est extrait du 3e recueil écrit par Régine Beauvais. 

 

 

 

 

 

LEGS À L'ENFANT

Reprendre le flambeau 
Aller au bois dormant 
Retrouver les tableaux 
Qui plaisent à l'enfant. 
Des histoires, des mystères 
Aux couleurs de ses jeux 
Patientent à la lisière 
Des rêves sommeilleux. 
Une âme vagabonde 
Rassemble les mots perdus 
Hèle la tête blonde : 
" Petit, ne t'ennuie plus ! 
Ne quitte pas des yeux 
Les trésors dénichés 
Tous ces mots merveilleux... 
À toi, fais-les chanter ! "

Partager cet article
Repost0
15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 15:09

 

Miroir brisé du romantique
sept ans de Mahler
*
Voici de la couleur
me dit l'apothicaire
prenez-en trois joies par jour
matin midi espoir
         Héros dans la tristesse
         ne grondez pas ces beaux enfants
         qui s'amusent aux enterrements

         – laissez-les courir
         vibrer dans l'air
         de cet espace momentané
         qu'est l'insouciance
Saint-Râle, saint-Fuligule
saint-Saola, sainte-Hirola
saint-Cercopithèque de Roloway
saint-Rinopithèque du Tonkin
saint-Marsouin, saint-Beluga
saint-Ours du pôle et sainte-Baleine
sainte-Alouette, sainte-Hirondelle
sainte-Outarde et saint-Héron
sainte-Tortue, saint-Okapi
saint-Rhino, saint-Koala
saint-Paresseux, saint-Poisson-scie
saint-Gorille et saint-Loup
saint-Tigre
saint-Propithèque  
saint-Eléphant et sainte-Colombe
priez pour vous

J'ai pris Gauguin sur les genoux 
– pas le petit Paul bien sûr
mais le grand livre de son île
– où les ombres sont bleues 
où le soleil est vert
où les femmes au fond des yeux 
gardent secrètes leurs gouttes d'or



J'ai voyagé longtemps sur un fauteuil 
   d'osier 
jusqu'à ce petit renard jaloux 
à l'entrée de la case
guettant dans l'ombre la douceur
de deux poitrines qui se touchent

 


De retour à Pont-Aven j'ai pu goûter 
au reflet du soleil sur la mer 
Un arbre rouge dans les bosquets
à l'angélus tournait le dos
rêveur et solitaire
comme une fille de quinze ans

Partager cet article
Repost0
13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 21:39

Vélo-voilé
La roue de mon vélo
Est voilée
Mon papa va
La réparer
Le soleil d’hiver
Est voilé
Le printemps va
Le réparer. 

 

 

S’asseoir sur la lune, manger le soleil, se mirer dans une goutte de pluie...
Réjouissances.
Rien n’est impossible à l’enfant et au poète.
Tempête, vent, neige, verglas.
Frayeurs, excitations, portes ouvertes aux situations cocasses, aux jeux de mots rieurs, aux images espiègles.

 

 

in "A cheval sur la lune "

 

 

 

 

 

LE RAPPORT DU MOINE

Le moine a reçu l'ordre de la chef supérieure
De faire un long rapport sur l'état de ses nonnes.
Dans la cellule il entre et demande à sa soeur
de s'étendre sur la couche, tout voile sacré dehors.
La patiente sur le dos, il se penche sur le corps
Vérifiant tout point, même les plus délicats.
Consciencieux, attentif, il promène son oeil
lentement au-dessus des motifs et des seuils.
Pour lever certain doute, parfois il met le doigt.
La nonne concentrée s'abstient de s'émouvoir.
Une fois cependant elle ouvre un peu la bouche
et, en ânonnant, la nonne peu prolixe
murmure religieusement : « qui l'aurait cru si fixe ? »
Le moine, à peine perturbé dans son travail, tendu,
laisse échapper timide une réponse émue :
« prions ensemble : ah que ça dure.»
et s'active à nouveau à sa peine forcée.
La nonne dans un souffle prononce : « mon divin frère,
si je peux me permettre, vous me la coulez douce. »
Le moine dans la foulée déclame : « ma bonne soeur,
C'est pour mieux apprécier la chaleur du boudoir,
Que je reste chez vous jusqu'au début du soir.»

Guy Chaty

Poésie sur Seine, n°69-70, 2009
Anthologie de la poésie érotique française, du Moyen âge à nos jours, Giovanni Dotoli, Hermann, 2010

LA NUIT LES CORPS SE VENGENT


La nuit, les corps se vengent.
Tout le jour, ils ont été menés, malmenés, contraints
serrés debout dans le métro
calés assis dans les autos
et les chaises de bureaux
calés debout devant les chaînes
et les machines à vous découdre
serrés assis dans le travail
et les usines et les chantiers
assourdis par les machines
éblouis par les soudures
happés, bousculés, secoués,
immobiles, trop mobiles,
sautés, tressautés, assommés,
décapités, castrés, décervelés,
désexés, désaxés, désemparés, rompus

La nuit, les corps se vengent.
Ils se retournent dans leur lit moite
dans les jambes, le sang ralentit et pèse,
dans des milliers de lits
les corps se retournent violemment
s'agrippant aux draps
cherchant fébrilement sous l'oreiller avec leurs doigts
avides de fraîcheur
le sommeil fuyant
un sommeil méchant
qui joue à cache-cache
qui fait semblant de se laisser trouver puis
puis glisse entre les yeux

rêve
rêve
marche à longs pas déliés
court à pleine foulées
à force de caresses, son corps gonfle de joie
puis éclate de rire
en orage clair
Nu sur un sol de verre
chaud et tendre
son corps léger flotte
vidé de mort

où sont les jours de rêve ?

Guy Chaty
Parcours, Editinter 2002

 

 


 


 



Partager cet article
Repost0
13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 21:29

Ils ne se sourient pas 

Ils ne se parlent pas 

Ils ne se reconnaissent pas 

Ils ne se regardent même pas 

Ils ne se sourient pas 

 

Ils sont brouillés ensemble

 

…Les œufs 

 

 

 

--------------------------------------------

 

 

 

S’il vous pleut 
Pleurait un nuage au carreau 
Ouvrez votre fenêtre 
Le vent me suit 
Qui sait s’il me rattrape 
En quels pays imaginaires 
Mexiques ou Sibéries 
Il pourra m’emporter ! 
S’il vous pleut 
Au ruisseau pleurait un nuage 
Je veux dormir dans votre lit.
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de salvatore sanfilippo
  • : un peu de poésie et d'humour dans ce monde désenchanté...
  • Contact

MES RECUEILS

contrarié

 

 

couv-salvatore-copie-2.jpg

 

 

 

 

 

photo-recueil-compresse.JPG

 

 

 

 

 

img004

 

78 pages 10€

 

 

sanfi@laposte.net